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Soirée d’été aux Chandelles à Vaux-le-Vicomte

Le domaine de l'écureuil, l'audace d'un visionnaire.

Quoi de mieux pour un anniversaire, qu’une soirée romantique aux chandelles ? Surtout que c’est notre première sortie post-COVID !

Le château de Vaux-le-Vicomte, situé à côté de Melun, a été construit pour le surintendant des finances de Louis XIV, Nicolas Fouquet. Ce chef-d’oeuvre de l’architecture classique fut bati par les meilleurs artistes de l’époque : l’architecte Louis Le Vau, premier architecte du roi (1656), le peintre Charles Le Brun, fondateur de l’Académie de peinture (1648) et le paysagiste André Le Nôtre, contrôleur général des bâtiments du roi (1657). Leurs talents avaient déjà été réunis par le jeune Louis XIV pour construire des ailes au château de Vincennes en 1651-1653. Le roi refera appel à eux pour construire le château de Versailles, pour lequel Vaux-le-Vicomte servira de modèle.

Fouquet choisit le site en raison de sa position stratégique à mi-chemin entre le château de Vincennes et le château de Fontainebleau, deux résidences royales, et parce qu’il lui confère le titre de vicomte de Vaux.

Le roi y vient pour la première fois en juillet 1659. Le , Fouquet l’y reçoit de nouveau, accompagné par l’infante Marie-Thérèse que le roi vient d’épouser.

Le , il reçoit une nouvelle fois la Cour. Louis XIV n’ayant pu assister à la fête, une autre est donnée le 17 août pour le monarque accompagné de ses 600 courtisans. Elle est somptueuse, avec jets d’eaux, feux d’artifice, buffet donné pour plus de mille couverts, et création de la pièce de Molière Les Fâcheux : fête spectaculaire dont La Fontaine donne un compte rendu détaillé. Louis XIV est furieux de voir tant de splendeur alors que ses propres demeures sont vides. L’origine de tant d’argent lui paraît suspecte. L’offre de Fouquet de lui donner Vaux ne fait que l’irriter davantage. Le roi fera arrêter Fouquet en septembre 1661 pour malversations.

Pour l’heure nous prenons la direction du restaurant Les Charmilles qui se trouve dans les dépendances du château.

Ca, c’est une table avec vue !

Le menu fut le suivant:

Tourte de saumon au cardon, salade de légumes oubliés au vinaigre d’estragon et sauce aux écrevisses

Rosty de Saint-Jacques à l’huile de noisette, parmentière de céleri et ragoût de petits pois aux champignons, craquant de truffe et sauce au beurre de l’orangerie

Le Millefeuille de Nicolas Fouquet, de 1651 à 2020

(Feuilletage en rouleau, cœur de praliné noisette avec fruits du moment (framboise, passion ou agrumes), disque de chocolat, chantilly et noisette au caramel, chocolat chaud en coulis) pour Monsieur D.

Architecture de Louis Le Vau
(Vacherin revisité : disque de meringues aux zestes d’agrumes, tartare d’agrumes et à la confiture de groseille, sorbet ananas, chantilly de bergamote) pour moi (parce le jour de son anniversaire on peut bien changer de dessert !)

Et comme de gros gloutons, nous nous sommes jeté sur nos desserts sans prendre de photos, ce qui est bien dommage, car ils étaient forts jolis ! 

Aussitôt le dîner terminé nous commençons la visite par les jardins à la française, première révélation de Le Nôtre.

Le canal, long de 875 m.

Il est maintenant l’heure de visiter l’intérieur du Château.

Le cabinet de Fouquet, sa chambre et le cabinet de Madame.

Une réincarnation ! Louis, c’est vous ?

Les ors du cabinet des jeux scintillent de mille feux à la lumière des chandelles.

Le détail de cette frise montre un écureuil (Fouquet) pourchasser par une couleuvre (Colbert), c’est dire l’animosité qui devait régner entre ces 2 là !

Le salon ovale, pièce centrale qui était destinée a accueillir les fêtes, est inhabituelle de par ses proportions hors normes.

La bibliothèque, la chambre du roi et la salle des buffets.

La « salle des gens »: salle à manger du personnel façon Downton Abbey et les cuisines.

C’était une découverte qui ne manquait pas d’originalité pour un moment plein de romantisme ! 

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