Seyðisfjörður est un village situé au fond d’un fjord de l’est. Il doit sa notoriété à son église bleue ciel. C’est plus gai !
Comme nous étions en avance sur le planning, nous avons exploré les environs jusqu’à Krakalækjarþing. Entre 930 et 1262, c’était le site de l’une des 3 assemblées vikings. On distingue les vestiges d’emplacement de tente ou autre structure (faut vraiment chercher !). L’assemblée avait plusieurs fonctions : on y traitait des affaires législatives et financières, on y rendait la justice et on y payait les dettes. Voilà pour la pause secret d’histoire !
Mais voici venue l’heure du bain aux Vök baths : des bassins flottants posés sur le lac Urriðavatn.
Le bassin 38°C V/S le lac 18°C
Mais dans les 2 cas, avec la vue !
Après ces ablutions, il est temps de faire un peu de marche. Nous nous rendons à Stuðlagil Canyon avec une certaine excitation. Ce lieu est très instagrammé et nous avions hâte de le découvrir.
Nous arrivons d’abord sur la passerelle en constatant que « no way ». Stupeur ! Mais par où sont passés tous les touristes ? Le GPS est borné et refuse toute coopération. Un peu de logique Docteur Watson. Sur la rive d’en face, un chemin longe le canyon et les visiteurs y fourmillent. Maintenant il suffit juste de trouver le pont ! Nous rebroussons chemin sur plusieurs kilomètres, jusqu’à une intersection qui mène à une ferme, derrière laquelle, O miracle, il y a LE pont !
Ici encore, il ne faut pas s’attendre à être garé au pied du site, une marche de quelques kilomètres est nécessaire. Autant en profiter pour admirer le paysage !
Et puis enfin, le graal. Le site tant attendu. C’est juste incroyable, ces murs de basalte au milieu desquels coule cette rivière turquoise. Et puis c’est rigolo de marcher d’une dalle à une autre (un peu comme sur la Chaussée des géants en Irlande du nord). Nous cheminons à l’intérieur du canyon. Peu de touristes viennent jusque là. Seulement il va y avoir un moment où il va falloir faire demi-tour. Sauf que nous prend l’idée de sortir du canyon en prenant de la hauteur plutôt qu’en rebroussant chemin. Nous gravissons donc les dalles de plus en plus hautes, jusqu’à un moment où la question de pose : « est-ce que ça passe ? ». Ayant pratiqué l’escalade, nous estimons que oui. Monsieur D. passe devant, il trouve le pas, la prise, mais quand vient mon tour, je fais beaucoup moins la maligne. J’ai moins d’expérience et moins d’envergure et nous sommes en free ride. Bref pendant quelques secondes je n’en mène pas large. Finalement le bloc se laisse franchir et nous déboulons au sommet des colonnes de basalte, tout fiers de nous, au pied de touristes médusés. Je déconseille formellement de tenter de reproduire cette sortie !
Vient l’heure du bivouac. Escale à Möðrudalur/Fjalladýrð. C’est vraiment au milieu de nulle part, mais le gite et le couvert sont de qualité.
Et comble du bonheur, nous découvrons pour la première fois de notre vie, les renards arctiques. C’est le seul mammifère endémique d’Islande. Là, ce sont des jeunes qui passent leur temps à jouer. Ils sont moins farouches que les adultes.
Jour 6 : Baignade d'enfer.
Bon alors là, c’est la version idéale optimisée par Google maps, parce qu’en vrai nous sommes repartis d’Askja par le chemin par lequel nous étions venus ! C’est à dire passage à Möðrudalur/Fjalladýrð avant de rejoindre la route n°1 (en jaune sur la carte). Bref, un léger détour !
Pour cette journée, nous allons manger de la piste. Nous partons dans les hautes terres : Miðhálendið, découvrir une des régions les plus reculées du pays. Nous traversons des zones désertiques, des rivières bouillonnantes, des champs de lave. C’est apocalyptique !
Après 3 h de piste, vient le moment de la « petite » marche d’approche !
Et enfin, il est là, devant nous, le petit Viti (l’enfer), le petit cratère d’Askja.
Le ranger du parc nous a donné quelques consignes et informations pour notre sécurité. Par exemple que pour quitter la parc nous devions absolument emprunter la même piste que celle par laquelle nous étions arrivés. Cela nous rallonge un peu, mais les rivières à franchir sur l’autre piste sont trop conséquentes pour pouvoir les traverser avec le Qashqai. Par contre, il a aussi dit qu’il était possible de se baigner dans les eaux chaudes de Viti, qui avoisinent les 25°C. Mais que l’accès pour se rendre au fond du cratère peut être particulièrement glissant. Et effectivement la descendre est de type rock’n roll ! C’est dans l’eau d’un ruisseau qui cascade le long de la paroi, que cela glisse la moins. Dieu bénisse le Goretex ! Mais une fois la descente périlleuse effectuée, c’est l’extase, quoique un peu vaseux entre les orteils ! Et nous avions du public en haut de l’arène ! Pas de blague, faut être classe, nous allons être sur beaucoup de photos !
Après cette pause divertissante, et bien, il faut : se rhabiller, remonter, refaire la marche et la piste ! Autant dire que le soir, nous n’avons pas demandé notre reste. Gros dodo au Laxá Hótel.
Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web. Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.Ok