Nous nous levons tôt et pour ma part, pas très en forme après une nuit très écourtée par des voisins de chambre qui ont performés dans une scène de ménage bruyante jusqu’à une heure avancée de la nuit !
Bref, direction le parking de Skógar point de départ du trek de Fimmvörðuháls, ou « le col des cinq cairns », qui est un mythique col du sud de l’Islande.
Ce trek permet de rallier Skógar à la vallée de Þórsmörk : « la forêt de Thor », qui est un petit massif montagneux du Sud de l’Islande situé au nord de l’Eyjafjallajökull, au nord-ouest du Mýrdalsjökull et au sud du Tindfjallajökull en traversant le col de glace de Fimmvörðuháls. J’adore tous ces noms imprononçables, même en les lisant !
D’après certains guides, il s’agit sans aucun doute d’une des plus belles randonnées d’Islande, mais également une des plus longues et fatigantes. J’aimerai bien dire « même pas peur », cela fait des mois que j’envisage de faire ce trek alors hors de question d’abandonner.
Le trek de 25 km peut se découper en 3 tiers.
Le premier tiers longe la rivière Skóga et 26 cascades.
Le second tiers passe entre 2 glaciers et le long d’un volcan.
Enfin, le dernier tiers descend dans la vallée verte de Þórsmörk.
Le dénivelé positif est de plus de 1.000 mètres.
J’ai eu l’occasion d’effectuer ce premier tiers en septembre 2021 et les conditions météorologiques plus que favorables ne me laissaient pas présager que des difficultés pouvaient survenir de ce côté. Or, nous avons découvert depuis quelques kilomètres, que le vent n’était pas, mais alors pas du tout, en notre faveur. C’est simple, nous l’avons eu de face pendant moitié du trek et je dois reconnaitre avoir eu un moment de doute un peu avant le pont. Mais pourquoi j’étais là ?! Mais qu’est-ce que j’étais venue faire là ?!
Une fois le pont traversé, nous entrons dans un monde minéral et commençons à apercevoir les premiers névés.
Nous suivons les piquets jaunes qui indiquent le chemin.
Pause déjeuner au refuge de Fimmvörðuskáli. C’est ce qu’on peut qualifier de minimaliste !
Ah ! Bah y’a pas de pont ! Et il y a bien des piquets en face ! C’est quoi cette blague ?! Aller, ce n’est pas une rivière de glacier qui va nous arrêter ! Faire demi-tour jusqu’au refuge de Baldvinsskáli rallongerait notre chemin, donc nous nous déchaussons et, chaussettes enfoncées dans les chaussures, elles-même nouées par les lacets et portées autour du cou, nous nous remontons le pantalon au dessus des genoux et traversons dans l’eau glacée.
Autant dire que la mission recherche de serviette au fond du sac se fait en un temps record afin de ne pas subir la morsure du froid trop longtemps ! Ça, c’est de l’aventure !
Dans ce monde en noir et blanc, nous passons entre les glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull pour arriver au champ de lave de Godahraun et aux cratères Magni et Móði droit devant nous.
Les paroles de Police en tête:
Giant steps are what you take Walking on the moon I hope my leg don’t break Walking on the moon …
Quand soudain …
Þórsmörk se dessine !
FIERTE !!!
Nous avons bouclé notre trek en 7 heures 30. La météo n’a pas été mauvaise, nous n’avons pas eu de pluie ou de brouillard, seul le vent à vraiment été pénalisant dans la phase de montée et nous a ralenti, mais nous arrivons avant l’horaire du bus, donc tout va bien.
Si on peut appeler ça un bus ! Une cabine montée sur un camion afin de pouvoir traverser les rivières qui séparent Basar de Volcano Huts où nous devons glamper !
Ce n’est pas le moment de tomber ne panne ! La rivière est puissante et son niveau arrive à la première marche du camion-bus.
Enfin arrivés au camping, il me reste même de l’énergie pour tricoter ! Et oui, j’ai trouvé de la place pour caser une pelote au milieu des habits de pluie, des crampons, de la nourriture et de l’eau.
Jour 4 : Récupération.
J’avais prévu de me prélasser dans la source chaude puis de repartir tranquillement admirer les splendeurs de Þórsmörk avant de reprendre le bus en fin de journée, sauf que la source chaude s’avère en réalité être tiède ! Et je suis intransigeante avec la température des sources chaudes islandaises et celle-ci n’en est pas une ! Mais elle est peut-être très agréable pour ceux qui sortent du sauna !
Donc changement de programme, nous prenons le bus du matin qui nous dépose à une station service de la route n°1 où nous devons ensuite prendre un bus de ligne qui nous déposera à Skógar, où nous devons récupérer notre voiture.
En attendant notre bus de ligne qui n’arrive pas, ce qui commence à m’inquiéter, d’autant plus que Monsieur D. évoque l’idée de faire du stop, j’étudie les véhicules locaux préparer pour traverser les gués !
Notre bus finira par arriver avec du retard, il faut dire qu’en cette saison la route est très fréquentée par les touristes qui peuvent ralentir la circulation.
Nous récupérons notre véhicule à Skógar et partons faire un petit tour à Vík í Mýrdal.
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